Il est attendu que le personnel connaisse le Code et en respecte les exigences. Il doit également avoir les compétences nécessaires pour exécuter les interventions qui lui sont assignées. Les gérants de ferme doivent superviser le personnel et lui offrir de la formation d’appoint si les pratiques commencent à déroger des normes de soins (Art. 1). Il est recommandé de désigner des professionnels qualifiés à qui les employés peuvent poser des questions. Les procédures normalisées de proAction sont fortement utiles, à condition qu’elles soient bien détaillées et à jour, pour aider à former le personnel et à servir de référence au besoin. Elles contribuent ainsi à assurer des soins uniformes et adéquats aux animaux. Il est aussi recommandé de garder une trace des activités de formation données.
Manipulation et contention
Le personnel doit bien connaître le comportement des bovins et utiliser seulement des techniques de manipulation en douceur durant les manœuvres de routine (Art. 4.1). Ces techniques nécessitent une bonne compréhension du comportement des bovins, de leur champ de vision, de leur point d’équilibre et de leur zone de fuite. Elles permettent de manipuler les animaux calmement et efficacement.
Si l’animal doit être immobilisé, le personnel doit utiliser la méthode de contention la plus sécuritaire et la moins stressante (Art. 4.1). Les aiguillons ne doivent pas être utilisés pour des manipulations de routine; ils ne peuvent l’être que dans des situations extrêmes, par exemple si la sécurité de l’animal est compromise (Art. 4.1). Une bonne conception des aires de parage, par exemple, et des outils de manipulation en douceur, comme un hochet, permettent de guider les bovins dans la chute de parage sans les stresser.
Dans le cas d’un bovin à terre, des conditions particulières entourent l’utilisation de l’aiguillon électrique. Précisément, celui-ci doit être utilisé en consultation avec un médecin vétérinaire et n’être appliqué que sur le flanc et le haut de la patte arrière à deux reprises maximum et seulement si c’est absolument nécessaire pour déterminer si l’animal peut se lever (Art 4.1.1). Le personnel ne doit pas continuer d’encourager un animal à terre à se relever s’il a montré qu’il ne peut pas se lever ni bouger (4.1.1). Consultez l’article sur le Code de la revue d’avril pour plus de détails sur les soins des bovins à terre.
Santé animale
Le personnel doit être capable de détecter les signes de blessures, de boiterie (y compris les anomalies de la démarche ou de la mobilité) et de maladies (Art. 5.3). La formation du personnel est importante, car la rapidité à détecter les cas et à intervenir est un élément clé du rétablissement des animaux blessés, malades ou atteints de boiterie. Il est recommandé d’élaborer des protocoles pour favoriser la prévention, le contrôle et le traitement concernant les aspects prioritaires relatifs à la santé. Des exemples de protocoles ont été présentés dans la revue, édition de mars. De tels protocoles sont utiles au personnel pour pouvoir intervenir de façon appropriée face à différentes situations.
Le personnel doit également avoir les compétences pour procéder à des interventions chirurgicales lorsqu’elles font partie de ses tâches (ex. : ébourgeonnage). Ces interventions doivent être pratiquées selon une méthode élaborée en consultation avec un médecin vétérinaire et impliquant l’utilisation du matériel approprié, une gestion de la douleur et une procédure pour réduire au minimum les risques d’infection et d’autres complications (Art. 4.2.1).
Le Code apporte une nouvelle section dédiée à la formation du personnel. Puisque les personnes s’occupant des bovins exercent une grande influence sur leur bien-être, il est important qu’elles soient qualifiées pour en prendre soin.