© Les Producteurs de lait du Québec

Une politique visionnaire et respectueuse

« Il y a une crise en agriculture actuellement », a admis le premier ministre du Québec, François Legault, le 28 mars dernier. Il y a effectivement une crise financière pour certaines entreprises agricoles et toutes vivent les effets des taux d’intérêt. Il y a aussi une lourdeur administrative pesant sur les épaules des productrices et des producteurs d’ici qui ne cessent de grandir, tout comme les contraintes règlementaires. Sans parler de la météo, dont nous sommes tous victimes et qui vient miner les résultats de nos entreprises.

Si ces problèmes sont nombreux et complexes, force est d’admettre qu’il n’existe pas une baguette magique où une seule intervention gouvernementale permettrait de tout régler pour l’ensemble des agricultrices et des agriculteurs au Québec. Il n’en demeure as moins que la population doit s’en préoccuper. Dans un sondage1 portant sur les professions et les métiers les plus admirés au Québec, réalisé en 2024, les agriculteurs obtenaient l’approbation de 94 % de la population, nous plaçant ainsi au 4e rang.

Quelques points en dessous des pompiers, des ambulanciers et des infirmières, mais quand même au-dessus de professions prestigieuses comme celles qu’exercent les médecins, les pilotes ou les pharmaciens. Avoir l’approbation du public est une grande fierté, mais elle doit se traduire en action afin que notre noble profession qui est de nourrir la population demeure viable pour ceux et celles qui en vivent au quotidien.

Les actions doivent passer par une vision du gouvernement et des moyens financiers pour la soutenir. C’est d’ailleurs l’occasion qu’il aura à l’aube du renouvellement de la politique bioalimentaire 2018-2025 qui arrive à échéance. Lors de notre assemblée générale annuelle, les producteurs ont clairement exprimé leurs attentes pour cette nouvelle mouture de la politique : qu’elle reconnaisse le rôle nourricier fondamental du secteur bioalimentaire, qu’elle reconnaisse l’ampleur de la contribution économique du secteur et sa participation à la vitalité des régions. Une politique qui appuie la durabilité et la pérennité des fermes laitières sur le long terme et qui soutient l’agriculture face aux changements climatiques. Nous souhaitons aussi une politique qui aide à maintenir et accroître le leadership du Québec dans l’environnement canadien. Et ultimement, une politique dotée des moyens financiers requis pour créer les effets de levier nécessaires à l’atteinte de ses objectifs.

Avoir l’approbation du public est une grande fierté, mais elle doit se traduire en action afin que notre noble profession qui est de nourrir la population demeure viable pour ceux et celles qui en vivent au quotidien. Les actions doivent passer par une vision du gouvernement et des moyens financiers pour la soutenir.

Le secteur laitier est présent. Présent pour nourrir la population, présent pour assurer la viabilité des régions, présent pour la croissance économique du Québec. Nous avons besoin d’un gouvernement qui soit partenaire avec nous devant les défis, qui soit à l’écoute et dans l’action vis-à-vis de nos enjeux et qui soit prêt à investir avec nous pour le futur.